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Antonio Gaudí
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Antoni Gaudí i Cornet, né le
et mort le
à , est un
de nationalité
et principal représentant de l' catalan (). Son travail a marqué de fa?on durable l'architecture de Barcelone et constitue une <>. ? ce titre, sous le nom d'<>, sept de ses oeuvres ont été classées par l'
(le , le , la , la , la fa?ade de la Nativité et la crypte de la , la
Doté d'une intuition et d'une capacité créative hors du commun, Gaudí concevait ses immeubles de manière globale, mais aussi avec une telle créativité qu'il s'occupait aussi bien des questions structurales que des aspects fonctionnels et décoratifs. Il étudiait ses créations dans les moindres détails, intégrant à l'architecture toute une série d'ouvrages artisanaux dont il ma?trisait lui-même les techniques à la perfection&: la , la , la , la , etc. C'est ainsi qu'il introduisit de nouvelles techniques dans le traitement des matériaux, comme son célèbre , fait de pièces de céramiques cassées.
Après des débuts influencés par l'art , comme par certaines tendances orientalistes, Gaudí aboutit à l' (modernisme catalan), à l'époque de sa plus grande effervescence, entre la fin du XIX&siècle et le début du XX. Cependant, l'architecte de Reus alla au-delà de l'art nouveau orthodoxe, créant un style personnel basé sur l'observation de la nature, ainsi que par l'utilisation de
hyperbolique, l', l' et le . Bien souvent, ses réalisations ne possèdent pas d'angles droits, et sont ondulantes et asymétriques.
L'architecture de Gaudí est également profondément marquée par la recherche de nouvelles solutions structurales, qu'il atteignit au terme d'une vie entièrement dédiée à l'analyse de la structure optimale de l'immeuble, intégré dans son environnement, et synthèse de tous les arts et métiers. Par l'étude et la pratique de solutions nouvelles et originales, l'oeuvre de Gaudí trouve son aboutissement dans un style organique, inspiré par la nature, mais qui ne perd rien de l'expérience apportée par les styles antérieurs, une oeuvre architectonique qui est une symbiose parfaite de la tradition et de l'innovation. C'est ainsi que toute son oeuvre est marquée par ce qui furent les quatre passions de sa vie&: l'architecture, la nature, la religion et l'amour de la .
L'oeuvre de Gaudí a atteint au cours du temps une large diffusion internationale. Les études sur sa conception de l'architecture sont innombrables. De nos jours, il est admiré aussi bien par les professionnels que par le public en général&: la
est actuellement un des monuments les plus visités d'Espagne.
Biographie
Naissance, enfance et études
Gaudí (au fond) avec son père (au centre), sa nièce Rosa et le D Santaló, lors d'une visite au , en 1904
Antoni Gaudí est né en 1852, d'un père industriel chaudronnier, Francesc Gaudí i Serra (), et d'Antónia Cornet i Bertran (). Il était le benjamin d'une famille de cinq enfants, dont seuls trois parvinrent à l'?ge adulte&: Rosa (), Franscesc () et Antoni. La famille est originaire du sud de la France, d'Auvergne, d'où l'un des ancêtres, Joan Gaudí, vendeur ambulant, passa en Catalogne au XVII&siècle. Le nom de famille d'origine pourrait être Gaudy ou Gaudin.
On ne conna?t pas le lieu de naissance exact de Gaudí, car il ne reste aucun document qui le spécifie, et il existe une controverse entre Reus et Riudoms (deux communes voisines et limitrophes de la région du Baix-Camp) sur la localité de naissance de l'architecte. Dans la plupart des documents de Gaudí, ceux de sa période étudiante comme ceux de sa vie professionnelle, il figure comme né à Reus. Cependant, Gaudí lui-même fit savoir en diverses occasions qu'il était de Riudoms, lieu d'origine de sa famille paternelle. Le nom qui figure sur son acte de baptême est Antoni Plàcid Guillem Gaudí i Cornet.
Quoi qu'il en soit, Gaudí avait une grande estime pour sa terre natale, ce qui appara?t dans son grand méditerranéisme, fait qui a influencé durablement son architecture&: Gaudí disait que les peuples méditerranéens ont un sens inné de l'art et du dessin, qu'ils sont créatifs et originaux, tandis que les peuples nordiques sont plus techniques et répétitifs. Selon les mots de Gaudí lui-même&:
Le Mas Calderera, la maison familiale des Gaudí à RiudomsLe séjour dans sa terre natale lui a permis de conna?tre et étudier profondément la nature, surtout durant ses séjours estivaux au Mas de la Calderera, la maison des Gaudí à Riudoms. Il aimait le contact avec la nature, ce qui le conduisit plus tard à devenir membre du Centre Excursionniste de Catalogne (1879), groupe avec lequel il fit de nombreux voyages à travers la Catalogne et le sud de la France. Il pratiqua aussi l'équitation, à une époque, et jusqu'à sa vieillesse, il parcourait chaque jour une dizaine de kilomètres à pied.
Le petit Gaudí était de nature maladive, sujet dès l'enfance aux rhumatismes, ce qui lui conférait un caractère un peu renfermé et réservé. Peut-être pour cette raison, adulte, il devient , et adepte des théories
du docteur
. En raison de ces croyances – et pour des motifs religieux –, il se livrait à l'occasion à des je?nes sévères, au point qu'à plusieurs reprises, il mit sa vie en danger comme en 1894, où il tomba gravement malade à cause d'un je?ne prolongé.
Il commen?a sa scolarité dans l'école maternelle du ma?tre Francesc Berenguer, père de celui qui allait devenir un de ses princi puis il passa dans l'école religieuse (Escolapios) de Reus. Il se distingua en dessin, collaborant à l'hebdomadaire El Arlequín . Il travailla également un temps comme apprenti dans la fabrique textile Vapor Nou de Reus. En 1868, il s'installa à Barcelone pour suivre un enseignement secondaire au Couvent du Carmel de la cité comtale. Durant l'adolescence, il fut attiré par le , réalisant avec deux de ses compagnons d'études, Eduard Toda i Güell et Josep Ribera i Sans, un projet de restauration pour le , qui l'aurait transformé en
utopico-social .
Entre 1875 et 1878, il effectua son service militaire dans l'Infanterie à Barcelone, à un poste d'administration militaire. Il passa la majeure partie du temps exempté de service pour raisons de santé, ce qui lui permit de poursuivre ses études. Gr?ce à cela, il n'eut pas à combattre, car la période co?ncide avec la . 1876 fut marquée par deux événements tristes&: la mort de sa mère, à 57 ans, et celle de son frère Francesc, 25 ans, médecin tout juste dipl?mé, qui n'exer?a jamais.
Gaudí suivit les cours d'architecture de l' et ceux de l', dont il sortit dipl?mé en 1878. ? c?té des matières d'architecture, il assista à des cours de fran?ais et suivit quelques cours d'histoire, d'économie, de philosophie et d'esthétique. Son dossier univ Gaudí se préoccupait plus de ses propres intérêts que des matières officielles. , Directeur de l'?cole d'Architecture de Barcelone, dit, lors de la remise de dipl?me&:
Pour payer ses études, Gaudí travailla comme dessinateur pour divers architectes et constructeurs, comme Leandre Serrallach&, , ,
et . Peut-être est-ce pour cela qu'en recevant son dipl?me, Gaudí fit ce commentaire à son ami le sculpteur &:
Il travaille dès ses débuts avec l'architecte
sur le projet du . Sa carrière commence vraiment en , avec le début de l'édification de la .
Jeune , il est d'abord inspiré par
mais bien vite, il rompt avec le
et se fait remarquer par son originalité et sa fantaisie. Dès ses premiers projets, il fait cohabiter architecture et mobilier. Inscrit dans la mouvance de l' alors en vogue en Europe, il sera rapidement le porte-étendard du modernisme, qui en est la variante catalane. Les principales caractéristiques de son courant sont l'inspiration dans les formes, la géométrie et les couleurs de la nature.
On peut également dire que par la suite, l'architecture de Gaudi, inspira le célèbre artiste et architecte autrichien
pour son utilisation de nombreuses couleurs, de courbes, et de murs <>.
Maturité et vie professionnelle
de Barcelone, un des premiers projets de Gaudí
Ses premiers projets furent des , le projet jamais réalisé de Kiosko Girossi et la Coopérative ouvrière de Mataró. Avec sa première commande importante, la , Gaudí commen?a à avoir une certaine renommée, et il re?ut des commandes d'envergure toujours croissante. ? l' à Paris, Gaudí exposa une vitrine réalisée pour la ganterie Comella. La conception moderniste, à la fois fonctionnelle et esthétique, de ladite oeuvre, impressionna le riche industriel catalan
qui, à son retour, prit contact avec l'architecte pour passer commande de divers projets qu'il avait en tête. Ce fut le début d'une longue amitié et d'un fructueux mécénat qui donna naissance à quelques-unes des oeuvres majeures de Gaudí&: les Caves Güell, les , le , le , et la . Dans le même temps, il entra en contact avec le marquis de Comillas, beau-père du comte Güell, pour qui il réalisa le
de Comillas.
de Gaudí à , .
En , il accepta de prendre en charge la suite de l'oeuvre récemment commencée du Temple expiatoire de la Sainte Famille (). C'est l'architecte Francesco de P. del Villar qui avait commencé ce monument dans un style gothique. Gaudí modifia totalement le projet initial, il en fit son oeuvre majeure, connue et admirée dans le monde entier. Cette oeuvre était financée par des dons privés. La construction s'avéra problématique, notamment interrompue en 1914 par manque de moyens financiers. De son vivant ne seront réalisés que le choeur et la fa?ade du bras sud du
(la tour San Barnabé et la fa?ade de la Nativité). Ce monument inachevé est, au début du XXI&siècle, encore en travaux toujours subventionnés par les d ces dernières années ont vu des avancées considérables dans sa construction. Située, à l'époque, au milieu des champs, elle est aujourd'hui entourée par la ville.
Auparavant, Gaudí s'était mis à recevoir de plus en plus de commandes pour lesquelles, devant travailler sur plusieurs ouvrages à la fois, il avait d? s'entourer d'une vaste équipe de professionnels de tous les domaines liés à dans son cabinet devaient se former de nombreux architectes qui, avec le temps, atteindraient une certaine renommée, comme , Joan Rubió, Cèsar Martinell&, Francesc Folguera et . En 1885, pour échapper à l'épidémie de
qui ravageait Barcelone, Gaudí fit un séjour à , habitant chez Franscesc U en remerciement, il dessina une table pour sa salle à manger.
Carnet d'exposant de Gaudí à l'Exposition universelle de 1888, à BarceloneL'un des grands événements de l'époque, pour la capitale catalane, et qui servit de point de départ à l'Art Nouveau, fut l', où les grands architectes du temps allaient exposer leurs plus belles oeuvres. Gaudí participa, avec l'immeuble de la Compagnie Transatlantique, et re?ut une commande pour restructurer le Salón de Ciento de la mairie de Barcelone, commande qu'il ne mena pas à terme. Dans les premières années de la décennie 1890, il re?ut deux commandes hors de Catalogne&: celle du , et celle de la , à . Désormais, la renommée et le prestige de l'architecte de Reus s'étendaient à toute l'Espagne. En 1891, il se rendit à
et à , pour examiner le terrain d'un projet pour des Missions catholiques franciscaines, projet dont l'avait chargé le deuxième marquis de Comillas. Le projet ne fut pas réalisé, mais les tours projetées pour les Missions servirent de modèle à Gaudí pour les tours de la .
Saint Philippe Néri consacrant la sainte messe, par Joan Llimona i Bruguera, a la physionomie de Gaudí ; église San Felip Neri, Barcelone
En 1899, il devint membre du , société artistique de tendance catholique fondée en 1893 par l'évêque Josep Torras i Bages et les frères Josep et Joan Llimona. Il s'affilia aussi à la Ligue Spirituelle de la Mère de Dieu de Montserrat, groupe catalaniste également de tendance catholique. Le caractère conservateur et religieux de sa pensée politique est désormais manifeste, lié à la défense de l'identité culturelle du peuple catalan. En dépit de l'apparente contradiction entre les idéaux utopistes de sa jeunesse et son adhésion ultérieure à des positions plus conservatrices, l'évolution peut sembler naturelle si l'on prend en compte la profonde spiritualité de l'architecte. Pour reprendre les termes de Cèsar Martinell&: <>.
Au début du XX&siècle, Gaudí était embarqué dans de nombreux projets, dans lesquels son changement de style devenait manifeste, un style toujours plus personnel et inspiré par la nature. En 1900, il re?ut le prix du meilleur immeuble de l'année pour la , prix remis par la Municipalité de Barcelone. Pendant la première décennie du siècle, il s'occupa de projets comme la Casa Figueras, plus connue sous le nom de , le , projet de lotissement qui échoua, et la restauration de la cathédrale de Santa Maria de
pour laquelle il fit plusieurs déplacements dans l'?le. Entre 1904 et 1910, il construisit la
et la , deux de ses oeuvres les plus emblématiques.
La renommée de Gaudí à titre d'exemple, en 1902, le peintre Joan Llimona choisit la physionomie de Gaudí pour représenter Saint
dans les peintures du transept de l'église San Felip Neri de Barcelone. Cette année-là, Gaudí fonda, avec Joan Santaló, fils de son ami le D Dantaló, une société de ferronnerie qui échoua.
La , dans le , où vécut Gaudí
Depuis son installation à Barcelone, Gaudí avait changé souvent de domicile. Dans sa période étudiante, il logea dans des pensions, généralement dans la zone du Barrio Gótico; au début de sa carrière, il passa par plusieurs appartements de location, dans la zone de l'Eixample. Enfin, en 1906, il s'installa dans une maison dont il était propriétaire, dans le parc Güell, construite par son assistant
comme maison témoins du lotissement - C'est aujourd'hui la Casa-Museu Gaudí. Il vécut là avec son père (décédé en 1906 à 93 ans) et sa nièce, Rosa Egea Gaudí (décédée en 1912 à 36 ans). Il vécut dans cette maison jusqu'en 1925, quelque à cette dernière période, il résidait dans l'atelier de la Sagrada Família.
L'un des événements qui marquèrent profondément Gaudí fut celui de la Semaine tragique de 1909. Gaudí resta alors enfermé dans sa maison du parc Güell, mais en raison de l'ambiance anticléricale et des attentats contre les églises et couvents, il craignit pour l'intégrité de la Sagrada Família – qui heureusement, ne subit aucun dommage.
En 1908, Gaudí a con?u un projet pour un h?tel
à , l', commandé par deux entrepreneurs américains dont les noms sont inconnus. Il aurait eu une hauteur de 360&mètres, ce qui en aurait fait le plus grand building du monde (ce chiffre ne sera effectivement dépassé que par l' en 1931). L'h?tel se serait organisé autour d'une section centrale parabolique plus grande, surmontée d'une étoile, et flanquée de tours secondaires contenant les musées, les galeries d'art et salles de concert, avec des formes similaires à la . ? l'intérieur, il aurait eu cinq grandes chambres, chacune dédiée à un continent.
Croquis de l', par .
En 1910 eut lieu au , à , une exposition consacrée à Gaudí, dans le cadre du Salon annuel de la Société des Beaux-Arts de France. Gaudí participa, à la demande du comte Güell, concourant avec une série de photos, plans et maquettes de pl?tre de plusieurs de ses oeuvres. Bien qu'il particip?t hors concours, il re?ut de très bonnes critiques de la part de la presse fran?aise. On put voir une bonne partie de cette exposition l'année suivante, au Salon National d'Architecture à , dans le Pavillon municipal des Expositions du .
Pendant qu'avait lieu l'Exposition de Paris, Gaudí fit un séjour de repos à , en Catalogne, où il dessina deux lampadaires de basalte et fer forgé pour la Pla?a Major de Vic, à l'occasion du centenaire de . L'année suivante, il se vit également obligé de passer quelque temps à , à cause de la
(brucellose). Au cours de cette période de repos, il con?ut la fa?ade de la Passion de la Sagrada Família. ?tant donné la gravité de son état, le 9 juin, il rédigea un testament devant le notaire Ramon Cantó i F par chance, il put se rétablir complètement.
<img alt="Gaudí fait visiter le chantier de la Sagrada Família au nonce Ragonesi (1915); Mgr Ragonesi le qualifie à cette occasion de <>." src="https://wiki-gateway.eudic.net/wikipedia_fr/I/m/Gaud%C3%AD-Ragonesi_(1915).jpg" data-file-width="1008" data-file-height="666" data-file-type="bitmap" height="145" width="220" id="mw6A">Gaudí fait visiter le chantier de la
au nonce Ragonesi (1915); M Ragonesi le qualifie à cette occasion de <>.
Les années 1910 furent difficiles pour Gaudí, qui connut plusieurs malheurs&: en 1912, sa nièce R en 1914, ce fut le décès de son principal collaborateur, ; en 1915, une grave crise économique entra?na la quasi-paralysie du chantier de la . En 1916, son ami Josep Torras i Bages, évêque de Vic, en 1917, le chantier de la Colonia Gü en 1918, son ami et mécène Eusebi Güell mourut. Peut-être pour toutes ces raisons, et parce qu'il était très croyant, à partir de 1915, il se consacra entièrement à la Sagrada Família, se réfugiant dans son travail. Gaudí confiait à ses collaborateurs&:
<< Mes grands amis sont morts. Je n'ai pas de famille, ni de client, ni de fortune, ni rien. Donc, je peux me livrer entièrement au Temple >>
Effectivement, les dernières années de sa vie, il les consacre effectivement à la <> (son nom populaire), pour laquelle il alla même jusqu'à demander l'aum?ne afin de pouvoir continuer les travaux. Hors de cela, il se livre à peu d'autres activités, presque toutes liées à la religion&: en 1916, il participe à un cours de chant grégorien, donné par le moine bénédictin Gregori M. Sunyol au .
Gaudí a voué entièrement sa vie à il est toujours resté célibataire. Apparemment, il n'a été attiré qu'une fois par une femme, Josefa Moreu, institutrice de la Coopérative de , vers 1884, mais ce ne fut pas réciproque. Désormais, Gaudí se réfugia dans une profonde religiosité, dans laquelle il trouvait une grande sérénité spirituelle. On a souvent dépeint un Gaudí sauvage et antipathique, aux réponses brusques et aux maniè mais les gens qui l'ont fréquenté de plus près l'ont décrit comme une personne affable et courtoise, à la conversation agréable, et fidèle à ses amis, parmi lesquels figurent surtout ses mécènes,
et l'évêque de Vic, Josep Torras i Bages, de même que les écrivains
et , le docteur Pere Santaló, et quelques-uns de ses plus fidèles collaborateurs comme
Gaudí à la procession Corpus Christi, 11 juin 1924
L'apparence personnelle de Gaudí (traits nordiques, cheveux blonds, yeux bleus) se transforma radicalement avec le passage du temps&: jeune homme, il avait l'aspect d'un
(costumes co?teux, cheveux et barbe bien taillés, go?ts de gourmet, il allait souvent au thé?tre et à l'opéra, il visitait même ses chantiers du haut de sa voiture). Il passa dans sa vieillesse à la simplicité la plus stricte, mangeant avec frugalité, portant des vêtements vieux et usés, avec un aspect négligé, à tel point qu'on le prenait parfois pour un mendiant, comme ce fut malheureusement le cas lors de l'accident qui provoqua sa mort .
Gaudí n'a pratiquement pas laissé d'écrit, sinon des rapports techniques sur ses ouvrages requis par les instances officielles, quelques lettres à des amis (principalement à Joan Maragall) et quelques articles de journal. Il reste quelques-unes de ses phrases, recueillies par certains de ses assistants et disciples, surtout , Joan Bergos, Cèsar Martinell et Isidre Puig i Boada. Le seul écrit laissé par Gaudí est celui connu comme Manuscrit de Reus (), une sorte de journal intime d'étudiant où il consignait diverses impressions sur l'architecture et la décoration, en exposant ses idé on y note surtout les analyses du temple chrétien et sur la maison ancienne, comme un texte sur l'ornementation, ainsi qu'un mémoire sur une écritoire.
Gaudí s'est toujours reconnu partisan du , bien qu'il n'ait jamais voulu se lier en politique - quelques hommes politiques comme
lui proposèrent de se présenter à la députation, mais il déclina l'offre. Malgré cela, il eut quelques altercations avec la police&: en 1920, il fut frappé par celle-ci lors d'un tumulte à l' le 11 septembre 1924, Jour de la fête nationale de la Catalogne, au cours d'une manifestation contre l'interdiction de l'usage du catalan, émanant de la dictature de , il fut arrêté par la Garde Civile, fit un bref séjour au cachot, dont il sortit moyennant une caution de 50 .
Funérailles de Gaudí, le 12 juin 1926
Le 7 juin 1926, Gaudí se rendait à l'église de Saint-Philippe Néri, où il allait chaque jour pour prier et rencontrer son confesseur mestre Agustí Mas i Folch, mais en passant par la Gran Via de les Corts Catalanes, entre les rues Girona et Bailén, il fut renversé par un tramway, qui le laissa sans connaissance. Pris pour un mendiant, parce qu'il n'avait pas de papiers, à cause de son aspect négligé, de ses vêtements vieux et usés, il ne fut pas secouru immédiatement, jusqu'à ce qu'un garde civil arrête un taxi, qui le conduisit à l'. Le lendemain, le chapelain de la Sagrada Família, ma?tre Gil Parés, le reconnut mais il était déjà trop tard pour faire quoi que ce soit pour lui. Il mourut le 10 juin 1926, à soixante-treize ans, à l'apogée de sa carrière. Il fut enterré le 12 juin, en présence de foules immenses qui voulaient lui rendre un dernier hommage, dans la chapelle de Notre-Dame-du-Carmel de la crypte de la Sagrada Família. Sur sa pierre tombale figure l'inscription suivante&:
par l'?glise catholique romaine, son procès en béatification est en cours.
Retentissement de l'oeuvre de Gaudí
Après sa mort, Gaudí tomba injustement dans l' son oeuvre fut éreintée par la critique internationale pour son c?té baroque et excessivement onirique. Sur sa propre terre natale, il fut également déprécié par le nouveau courant qui rempla?a le &: le , style qui retournait aux canons classiques. En 1936, pendant la , l'atelier de Gaudí à la
fut pris d'assaut et de très nombreux documents, plans et maquettes de l'architecte furent détruits.
La figure de Gaudí commen?a à être revendiquée dans les années 1950 par
en premier lieu, suivi par l'architecte . En 1956, on organisa une rétrospective sur Gaudí au salon de du Tinell à , et en 1957, sa première grande exposition internationale, au
de . Ainsi, dans les années 1950 et 1960, les études des critiques internationaux comme George Collins,
et Robert Pane donnèrent une grande diffusion à l'oeuvre de Gaudí, tandis que sur sa terre natale, il était revendiqué par Alexandre Cirici, Juan Eduardo Cirlot et Oriol Bohigas. Il faut également noter le grand succès de Gaudí au Japon, où les études réalisées par
sont particulièrement remarquables. Depuis lors, la valorisation de Gaudí est allée croissant, aboutissant en 1984 à la proclamation de plusieurs oeuvres de l'architecte comme .
En 1952, année du centenaire de la naissance de l'architecte, fut fondée l'Association des Amis de Gaudí, afin de faire conna?tre et conserver l'héritage laissé par l'artiste/artisan catalan. En 1956 fut créée la Chaire Gaudí à l', dans le but également d'approfondir l'étude de l'oeuvre gaudinienne et de participer à en 1987, le roi
lui octroya le titre de Chaire royale Gaudí. En 1976, pour le cinquantième anniversaire de sa mort, le ministère des Affaires étrangères organisa une exposition sur Gaudí qui fit le tour du monde.
Gaudí étant d'une religiosité profonde et ayant mené une vie ascétique, sa
a été proposée, et le processus a été initié en 1998 par l'archevêque de Barcelone, Ricard Maria Carles. En l'An 2000, le début du processus fut autorisé par le . ? l'occasion du 150 anniversaire de sa naissance, en 2002, on célébra l'Année internationale Gaudí, avec une multitude d'actes officiels, concerts, spectacles, conférences, publications, etc. Entre autres événements, le 24 septembre de cette année-là, on donna la première représentation de Gaudí, comédie musicale sur la vie et l'oeuvre de l'architecte de Reus, oeuvre de Jordi Galceram, Esteve Miralles et . En 2008, furent institués en son honneur les Prix Gaudí ; accordés par l'Académie du cinéma catalan, ils distinguent les meilleures productions cinématographiques catalanes de l'année.
Gaudí et le modernisme catalan
La salamandre du , devenue emblème de l'oeuvre de Gaudí.
La trajectoire professionnelle du génial architecte eut une évolution sui generis, en raison de sa recherche constante dans le domaine de la structure mécanique de ses oeuvres. ? ses débuts, Gaudí re?ut une certaine influence de l'art oriental (, , ), par l'étude des théoriciens de l'architecture , Walter Peter,
et . On voit ce courant orientalisant dans des oeuvres comme
de Comillas, le , le
et la . Plus tard, il suivit le courant , à la mode du moment, respectant les avis de l'architecte fran?ais . On per?oit ce courant au , le , la
et la , de même que dans la crypte et l'abside de la . Finalement, la trajectoire de Gaudí aboutit à son étape la plus personnelle, avec un style naturaliste, individuel, organique, qui trouve son inspira c'est dans ce style qu'il réalisa ses oeuvres majeures.
Durant sa période étudiante, Gaudí eut l'occasion de contempler une collection de photographies que l'école d'architecture possédait, sur l', l', l', ,
et , de même que sur les , qui le marquèrent profondément, inspirant nombre de ses oeuvres. De même, il étudia avec soin le livre Plans, elevations, sections and details of the , de , ouvrage qui appartenait à la bibliothèque de l'?cole (Gijs van Hensbergen, Antoni Gaudí, p.&114). Aux arts
et , il emprunta de nombreuses solutions structurales et ornementales qu'il appliqua à ses oeuvres, avec des variantes et une certaine liberté de style. Un aspect marquant que Gaudí emprunte aux arts islamiques est celui de l'espace indéfini, la conception de l'espace sans limites structuré un espace qui acquiert un sens séquentiel, fragmenté, à travers des petites cloisons ou des ouvertures translucides, qui créent la séparation sans les barrières compactes qui délimiteraient un espace uniformément fermé.
La croix à quatre branches, un des éléments typiquement gaudiniens
Mais à n'en pas douter, le style qui influen?a le plus Gaudí fut l' qui, à la fin du XIX&siècle, connaissait un grand mouvement de renaissance, gr?ce surtout à l'oeuvre théorique et restauratrice de . L'architecte fran?ais soutenait qu'il fallait étudier les styles du passé et les adapter au présent sous une forme rationnelle, en tenant compte de la raison tant structurale qu'ornementale . Cependant, pour Gaudí, le gothique était
<>, car malgré l'efficacité de certaines de ses solutions structurales, c'est un art qu'il fallait <>. Selon ses propres termes:
<>—&Antoni Gaudí .
Après ces influences initiales, Gaudí aboutit au <>, variante catalane de l', dans sa période de plein épanouissement, dans les années charnières entre le XIX et le XX&siècle. ? ses débuts, le Modernisme catalan trouve son inspiration dans l'architecture , car pour les artistes modernistes, le retour au passé est une réaction contre les formes industrielles imposées par les nouveaux progrès technologiques produits par la . L'utilisation des styles du passé prétend représenter une régénération morale qui permette à la nouvelle classe dirigeante, la , de s'identifier avec des valeurs qu'elle reconna?t comme ses racines culturelles. Ainsi, la résurgence de la culture catalane, dans la deuxième moitié du XIX&siècle (la ) conduit à adopter les formes gothiques comme <> de la , avec la prétention de conjuguer
et , de s'intégrer au courant modernisateur européen.
Quelques traits essentiels du &: un langage anticlassique hérité du , avec une tendance à un certain lyris un lien revendiqué de l'architecture avec les
et les , qui créent un style particuliè l'utilisation de nouveaux matériaux, qui crée un langage constructif mixte, riche en contrastes, qui recherche l'effet plastique de l' un fort sentiment d'optimisme, et de foi dans le progrès, qui produit un art exalté et emphatique, reflet du climat de prospérité du moment, surtout dans la classe bourgeoise.
? la recherche d'un nouveau langage architectonique
Vo?te d'hyperbolo?des de la Sagrada Família
Gaudí est généralement considéré comme le grand ma?tre du , mais son oeuvre va au-delà d'un quelconque style ou de toute tentative de classification. C'est une oeuvre personnelle et imaginative, qui trouve sa source principale d'inspiration dans la nature. Gaudí a étudié en profondeur les formes organiques et anarchiquement géométriques de la nature, à la recherche d'un langage pour pouvoir refléter ces formes dans l'architecture. Quelques-unes de ses inspirations majeures viennent de la montagne de , des grottes de , des grottes du Salnitre (), les rochers escarpés de Fra Guerau, dans la Montagne de , près de Reus, la Montagne de Pareis, au nord de Majorque, ou encore Sant Miquel del Fai, à Bigues i Reis, autant de lieux visités par Gaudí.
L'étude de la nature se traduit par l'emploi de
comme le , l', l' et le , qui reflètent exactement les formes que Gaudí rencontre dans la nature. Les surfaces réglées sont des formes générées par une
nommée , lorsqu'elle se déplace sur une ou plusieurs lignes nommées directrices. Gaudí les a trouvées en abondance dans la nature, par exemple dans les , les , il disait qu'il n'existe pas de meilleure structure que celle d'un
d'arbre ou d'un . Ces formes sont à la fois fonctionnelles et esthétiques, et Gaudí les emploie très savamment, sachant adapter le langage de la nature aux formes structurales de l'architecture. Gaudí assimilait la forme
au mouvement, et la forme
à la lumière. Au sujet des surfaces réglées, il disait&:
Colonnes hélico?dales de la Sagrada Família
Arcs caténaires de la Casa Milà, à Barcelone, ()
Un autre des éléments employés à profusion par Gaudí est la
ou caténaire. Gaudí avait étudié en profondeur la
quand il était jeune, lisant de nombreux traités sur l' qui louaient les vertus de l'utilisation de cette courbe comme profil mécanique, alors qu'elle n'était jusqu'ici utilisée que dans Gaudí fut le premier à utiliser cet élément dans l'architecture commune. L'utilisation
(arcos catenarios), dans des oeuvres comme la , Le Colegio de las Teresianas, la
permet à Gaudí de doter ses structures d'un élément de grande résistance, dans la mesure où la caténaire distribue uniformément le poids qu'elle supporte, le matériau ne subissant alors qu'une .
Avec tous ces éléments, Gaudí est passé de la
à la , la géométrie réglée. En outre, ces formes constructives s'accordaient bien avec un type de construction simple, avec des matériaux peu onéreux comme la &: Gaudí l'a utilisée très fréquemment, jointe au , en couches superposées, comme dans la
traditionnelle. Cette recherche de nouvelles solutions structurales a atteint son apogée entre les années 1910 et les années 1920, lorsqu'il a expérimenté la mise en pratique de toutes ses recherches dans son oeuvre ma?tresse&: la . Gaudí a con?u ledit temple comme si la structure était celle d'une , avec un ensemble de
arborescentes divisées en plusieurs branches pour soutenir une structure de vo?tes d' entrelacées. Il a incliné les colonnes, pour mieux supporter les pressions perpendiculaires à en outre, il leur a donné une forme hélico?dale à double
( et ), comme dans les branches et les troncs d'arbres. Cette ramification crée une structure aujourd'hui nommé qui, conjointement avec la modulation de l'espace, divisé en petits modules indépendants et autoportants, crée une structure tolérant parfaitement les efforts mécaniques de compression, sans la nécessité d'utiliser des , comme le requérait le style
. De cette manière, Gaudí est parvenu à une solution rationnelle et structurée, parfaitement logique car inspirée de la nature, créant en même temps un nouveau style architectonique, original et simple, pratique et esthétique.
Cette nouvelle technique de construction permet à Gaudí de réaliser son plus grand dessein architectonique, perfectionner et dépasser le style gothique&: les vo?tes d'hyperboles ont leur centre là où les
avaient leur , sauf que l'hyperbolo?de permet de créer une ouverture dans cet espace, un vide qui laisse passer la lumière naturelle. Ainsi, à l'intersection des vo?tes, là où les structures gothiques avaient les nervures, l'hyperbolo?de permet désormais l'ouverture de petites baies, que Gaudí utilise pour donner la sensation d'un ciel étoilé.
Cette vision organique de l'architecture est complétée chez Gaudí par une vision spatiale singulière, qui lui permettait de concevoir ses projets architecturaux sous une forme tridimensionnelle, contrairement à la bi-dimensionnalité du dessin sur plan de l'architecture traditionnelle. Gaudí disait qu'il avait acquis ce sens spécial quand il était enfant, en regardant les dessins que faisait son père pour les
qu'il fabriquait. En raison de cette conception spatiale, Gaudí a toujours préféré travailler sur des moulages et des , allant parfois jusqu'à improviser sur le terrain à mesure que l'oeuvre avan?ait. Réticent à dessiner des plans, il a, en de rares occasions, réalisé des
de ses oeuvres, mais seulement quand les instances officielles le réclamaient.
Maquette polyfuniculaire pour
l'église de la Colonia Güell, musée de la Sagrada Família
L'une de ses nombreuses innovations sur le terrain technique est l'utilisation d'une maquette pour le calcul de structures&: pour l'église de la Colonia Güell, il avait construit dans un abri près du chantier une maquette à grande échelle (1:10), de quatre mètres de haut, où il avait installé un montage de ficelles, d'où pendaient des petits sacs remplis de plombs de chasse. Sur un plateau de bois fixé au toit, il avait dessiné le plan de l'église et, aux points de soutien de l'édifice (colonnes, intersections de murs), il avait accroché les ficelles (pour les funiculaires) avec les sacs de plombs (pour les charges)&: ainsi suspendues, elles donnaient la courbe caténaire résultante, arcs et vo?tes. Il en avait fait une photographie qui, une fois inversée, donnait la structure des colonnes et arcs que Gaudí cherchait. Sur ces photographies, Gaudí peignait, à la gouache ou au pastel, le contour déjà défini de l'église, notant jusqu'au dernier détail de l'édifice, tant architectonique que stylistique ou décoratif.
La position de Gaudí dans l'histoire de l'architecture est celle d'un grand génie créateur qui, en s'inspirant de la nature, a créé un style propre, d'une grande perfection technique, et en même temps très soucieux de la valeur esthétique, un style marqué par sa forte personnalité. Ses innovations structurales supposent, dans une certaine mesure, le dépassement des styles antérieurs, depuis le
jusqu'au , en passant par le , principale source d'inspiration de l'architecte. On pourrait considérer qu'elles représentent l'aboutissement des styles classiques, que Gaudí réinterprète et perfectionne. Ainsi Gaudí dépasse l' et l' de sa génération, mais sans parvenir à une connexion avec les autres courants de l'architecture du XX&siècle. Avec ses postulats rationalistes dérivés de l'?cole du , l'architecture du XX&siècle représente une évolution
de celle initiée par Gaudí, ce qui engendre le mépris et l'incompréhension initiale envers l'oeuvre de l'architecte moderniste.
L'artiste/artisan catalan est tombé dans l'oubli au début du XX&siècle également pour une autre raison&: bien que ses oeuvres aient été exécutées par de nombreux assistants et disciples, Gaudí n'a pas créé d'école propre, car il ne s'est jamais consacré à l'enseignement et n'a pratiquement pas laissé d'écrit. Certains de ses collaborateurs ont suivi ses traces de près, d'autres comme Cèsar Martinell, Francesc Folguera et , ont évolué vers le , s'écartant du sillage du ma?tre . Malgré cela, on peut percevoir une certaine influence du créateur de la Sagrada Família chez certains architectes modernistes – ou qui ont participé au
– qui n'ont pas eu de contact direct avec Gaudí, comme Josep Maria Pericas (Casa Alòs, ), Bernardí Martorell (cimetière de ) ou Lluís Muncunill (Masía Freixa, ).
Malgré tout, Gaudí a laissé une profonde empreinte dans l'architecture du XX&siècle&: des architectes comme
se sont déclarés admirateurs de l'oeuvre de l'architecte catalan, et d'autres comme , , , , Eduardo Torroga ou
restent débiteurs du style inauguré par Gaudí.
a employé les formes gaudiniennes dans le . Au Japon, l'oeuvre de
est d'une évidente influence gaudinienne, comme on peut l'apprécier dans le Mémorial aux
à Nagasaki (Prix National d'Architecture du Japon en 1962), où l'on remarque l'emploi du célèbre <> de l'architecte de Reus. D'un autre c?té, le travail d'enseignement et de recherche mené par les
depuis les années 1950 a rendu à l'artiste l'importance qu'il méritait dans l'architecture du XX&siècle.
Conception et artisanat
La passion du Christ, statue ajoutée après la mort de Gaudí, la Sagrada Família
Dans sa période étudiante, Gaudí a fréquenté différents ateliers d'artisans, comme ceux de Eudald Puntí, Lloren? Matamala et Joan O?ós, et il y a appris les bases de toutes les professions en liaison avec l'architecture, comme la , la , la , la , la , le , etc. C'est ainsi qu'il a su assimiler les nouvelles avancées technologiques, incorporant dans sa technique la construction en fer ou en . Ceci parce que Gaudí avait une vision globale de l'architecture comme oeuvre de conception multifonctionnelle, dans laquelle tout, jusqu'au moindre détail devait être élaboré dans un ensemble harmonieux. Ces connaissances lui permirent non seulement de se consacrer à ses projets architectoniques, mais aussi de concevoir tous les éléments des oeuvres qu'il créait, du mobilier jusqu'à l'éclairage et aux finitions en ferronneries.
Gaudí a également été un novateur dans le domaine des techniques artisanales, inventant de nouvelles solutions techniques et décoratives avec les matériaux qu'il utilisait comme, par exemple, sa manière de concevoir les placages de céramique faits de morceaux cassés (), dans des combinaisons originales et fantaisistes. Pour la restauration de la , il a inventé une nouvelle technique pour le vitrail, qui consistait à juxtaposer trois verres des trois couleurs primaires – avec parfois un verre neutre –, en variant l'épaisseur du cristal pour pouvoir graduer l'intensité de la lumière.
De même, il a lui-même con?u de nombreuses sculptures de la , en appliquant une curieuse méthode de travail qu'il avait imaginée&: en premier lieu, il se livrait à une étude anatomique approfondie de la silhouette, en se concentrant sur les articulations – pour cela, il a étudié minutieusement la structure du squelette humain. Parfois, il se servait de poupées de fils de fer pour tester la posture adéquate pour la silhouette à sculpter. Dans un deuxième temps, il réalisait des photographies des modèles, en utilisant un système de miroirs qui fournissaient de nombreuses perspectives. Ensuite, il réalisait des moulages en pl?tre des silhouettes, de personnes comme d'animaux (un jour, il dut même hisser un ?ne pour le voir se mouvoir). ? partir de ces modèles, il modifiait les proportions, de fa?on à obtenir une vision parfaite de la silhouette, en fonction de sa situation dans l'église (d'autant plus grandes qu'elles étaient élevées). En dernier lieu, il sculptait la pierre.
Galerie d'images
Grille au dragon par Gaudí
Statue de Gaudí devant grille et portail de sa création
Cyprès du pinacle central de la fa?ade de la Nativité de la Sagrada Família
Son oeuvre
L'étape orientaliste
Les oeuvres de jeunesse de Gaudí sont marquées par des éléments inspirés de l'art arabe,
et oriental.
La période néo-gothique
L'étape naturaliste
L'observation de la nature lui inspire les arcs paraboliques et une architecture profondément organique, où interviennent des symboles de la
et de son sentiment religieux.
L'étape finale&: apogée de son style
Les collaborateurs de Gaudí
? partir de 1904, un jeune confrère l'assista en permanence&:
(). La modestie de ce disciple, que Gaudí considéra bient?t comme un fils, avait longtemps occulté son r?le auprès du Ma?tre. Des études plus récentes lui ont rendu, entre autres, la céramique du parc Güell et de la Casa Batlló, de nombreux meubles, ainsi qu'une participation active à l'édification de la Sagrada Família.
, architecte, , est l'initiateur du modernisme à . Il étudia à l' et fut un disciple d'Antoni Gaudí.
Autres collaborateurs qui ont travaillé sur la &: , , Cèsar Martinell, Joan Bergos, Francesc Folguera,
OEuvres inscrites au patrimoine mondial
&: fa?ade de la Passion.
Subdivision
Numérod’identification
Zone géographique
Europe et Amérique du Nord&**
Année d’inscription
Année d’extension
* Descriptif officiel UNESCO** Classification géographique UNESCO
Sept biens construits par l’architecte Antoni Gaudí à Barcelone ou à proximité ont été inscrits sur la liste du
de l'UNESCO&: le parc Güell, le palais Güell et la Casa Mila ont été inscrits en 1984 ; la liste a été étendue en 2005 à la Casa Vicens, la fa?ade de la Nativité et la crypte de la cathédrale de la Sagrada Familia, la Casa Batlló et la crypte de la Colònia Güell.
L'inscription de ces oeuvres a été justifiée notamment par leur caractère innovant et leur influence majeure sur le développement de l’architecture et de la construction, tant résidentielle que publique.
Les projets moins connus
Des 90 projets recensés de Gaudí durant sa carrière, plusieurs ont été détruits ou n'ont pas été réalisés. Parmi ceux-ci, mentionnons&:
La Miranda, maison construite à
et détruite en . La grille a été réinstallée au Parc Güell.
Les missions de Tanger, projet pour un h?pital et une école au
qui ne fut pas réalisé.
Chalet Graner, ce projet pour un chalet commandé par le peintre
pris naissance en
et devait ressembler à la Casa Batlló, mais seules les fondations et les portes principales furent construites.
Lampadaires de Vic, con?us pour la Pla?a Major à , ils furent détruits en .
L'H?tel Attraction, projet d'h?tel découvert en
et datant de , il s'agissait d'une tour de 360 mètres à
qui n'a pas été construite.
Une reconnaissance tardive
Son oeuvre fut très critiquée par nombre de ses contemporains, qui surnommèrent la Casa Milà, la <> ((ca) Pedrera), afin d'en souligner l'aspect organique, voire l'absence de ce qui était alors considéré comme de la véritable architecture. , de passage à Barcelone durant la , fut également très critique à l'égard de l'architecture moderniste.
Les principaux soutiens de Gaudí furent ses clients, le monde ecclésiastique (Associació Espiritual de Devots de Sant Josep) et la
industrielle catalane (Eusebi Güell en particulier).
Ce n'est que longtemps après sa mort que l'oeuvre de Gaudí fut reconnue et appropriée par les Barcelonais, qui le considèrent aujourd'hui comme l'un des plus brillants enfants de la Catalogne. Aujourd'hui, ses constructions, et particulièrement la Sagrada Família, figurent parmi les meilleurs atouts du
barcelonais.
Fervent nationaliste catalan, Antoni Gaudí n'hésitait pas à braver l'interdiction de parler
en public, ce qui lui valut un jour d'être arrêté et jeté en prison. Mais cette ferveur
se mua à la fin de sa vie en une ferveur , co?ncidant à la fois avec la difficile progression du chantier de la Sagrada Família et avec d'importantes difficultés financières résultant notamment de son isolement progressif.
Vêtu de vêtements élimés et usés, personne n'a reconnu en lui le célèbre architecte lorsqu'il fut renversé par un . Il mourut des suites de cet accident quelques jours plus tard, dans un h?pital (Hospital de la Santa Creu i Sant Pau) où il aura été conduit trop tard. Il eut cependant droit à un hommage justifié de sa ville qui l'enterra dans la
de la Sagrada Família à laquelle il avait entièrement voué ses douze dernières années.
, qui fut un des premiers à le reconna?tre, lui a consacré un livre en 1927. Un procès en
d'Antoni Gaudi a été ouvert au
en 2003. L'analyse du dossier de l'architecte catalan, auquel certains documents prêtent des dons mystiques, est en cours et devrait prendre quelques années encore.
OEuvres principales
de Barcelone
Détail de fa?ade de la
() (Barcelone)
() (Astorga)
() (León)
(La Pedrera) ()
Marché de l'art
Les pièces de mobilier et objets d'art décoratif réalisés par Gaudí sont extrêmement rares sur le marché de l'art.
Le 25 mai 2011,
vend à Paris, pour 385&000 euros, un banc à deux places provenant de l'église de la Colònia Güell (vers 1890)&: record mondial pour un siège de l'artiste aux enchères.
Le 27 novembre 2007, un des paravents de la
de Gaudí dit la Pedrera est vendu chez Christie's pour la somme de 1&385&000 dollars américains.
En 2002, le musée d'Orsay acquiert un ensemble de Gaudí d'une collection privée à Paris pour deux millions d'euros.
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